VANILLE raconte l’histoire d’une fillette métisse qui déteste par-dessus tout ses cheveux frisés mais qui va apprendre à s’accepter telle qu’elle est. C’est une réflexion sur l’acceptation de soi, la différence aux autres. Dans un monde où l’apparence et le paraître prennent souvent le dessus, faire un beau voyage vers la connaissance de soi-même semble être une démarche essentielle pour s’aimer.
Vanille nous emmène avec elle dans ce voyage initiatique à la rencontre de personnages hauts en couleurs, riches dans leur diversité. Ils nous bercent aux rythmes de la langue et des musiques créoles, et nous plongent dans la nature éclatante et tropicale de l’île papillon.
La Guadeloupe, dont Aurore Auguste (co-scénariste) et Guillaume Lorin (réalisateur) sont originaires, était de fait le lieu parfait pour raconter cette histoire. La joie de vivre des insulaires malgré leurs difficultés, la musique omniprésente, tous les mets délicieux et épicés que l’on peut y savourer et les décors de forêts tropicales humides époustouflants, sont autant d’éléments qui nourrissent l’imaginaire et invitent à l’évasion. Confronter Vanille à cette culture et à ce territoire inconnu pour elle et dont elle est pourtant originaire, c’est la confronter à cette part d’inconnu qu’elle porte en elle.
Dans le souci d’ancrer plus profondément l’histoire en Guadeloupe, le récit s’appuie sur une légende antillaise* que l’on raconte souvent aux enfants pour leur faire peur. Mais cette fois-ci, il est conté sous le registre de la comédie, de la bonne humeur et de l’aventure.
*Dans la tradition créole, le soukounian ou soucougnan est un sorcier qui se transforme en grand oiseau noir ou en boule de feu que l’on peut voir se dessiner dans le ciel à la tombée de la nuit.