Le film de Jannik Hastrup revient le 19 juin 2024 au cinéma, dans une nouvelle version entièrement restaurée au Danemark (sortie initiale en 2002).
L’enfant qui voulait être un ours est l’histoire d’un choix contre nature : la liberté d’être celui qu’on est dans sa tête et non celui que la famille ou la société décide que vous soyez… Beau et difficile choix qui exige d’explorer toutes les dimensions de la liberté et qui ouvre la porte secrète de la quatrième dimension de l’intelligence humaine, l’infinité de son imagination, que certains mots tels qu’inconscient, rêve, folie tentent de dire mais aucun n’y parvient…
Légende mystérieuse comme la nuit polaire, mordante et grisante comme le blizzard, émouvante et poétique comme les aurores boréales, c’est l’histoire de la confrontation entre le monde des hommes du Grand Nord, chasseurs sans pitié, par nécessité et tradition, et l’ours blanc, puissant animal, chasseur lui aussi mais menacé et fragile dans un monde où la nature est colonisée par son compétiteur, l’homme.
L’originalité de ce conte vient aussi de ses accents naturalistes qui lui confèrent un ton documentaire.
Le parti-pris graphique est à la fois expressif et sobre, les décors aquarellés simplement avec des coups de pinceaux ni lisses ni réalistes.
Les dessins des personnages ressemblent à des calligraphies, aux formes épurées évocant les sculptures animalières de Modeste Pompon.
Graphisme, décors aquarellés et scénario sont en résonance les uns avec les autres et font un tout artistique cohérent.
L’Enfant qui voulait être un ours est conçu comme un long métrage destiné aux enfants. Mais c’est aussi une belle histoire, un conte polaire que l’on peut raconter aux adultes qui ont gardé leur innocence et une âme d’enfant.